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Ode : n. f. [ANTIQUITÉ] Poème lyrique grec destiné à être chanté. [Par analogie] Ce qui rappelle une ode par son caractère lyrique, enthousiaste.
terroir : n. m. Région, province, pays considéré(ée) dans ses particularités rurales, ses traditions, sa culture, ses productions et du point de vue du caractère des personnes qui y vivent ou en sont originaires.
québécois : adj. (s’accorde avec
terroir). Le gentilé (nom ethnique) s’écrit avec une minuscule quand il est employé comme adjectif. Attention : l’adjectif
québécois s’écrit avec deux accents aigus, même si
Québec n’en prend qu’un.
soyez : v.
être au subjonctif présent, 2
e personne du pluriel (sujet :
vous). Cette forme du verbe
être s’écrit sans
i entre le
y et la finale –ez.
Poissons :
Les Poissons : [ASTRONOMIE] Constellation équatoriale (nom latin international
Pisces, symbole
Psc), dans le zodiaque. [ASTROLOGIE] Douxième signe du zodiaque (19 février – 20 mars).
Un Poissons : personne née sous le signe des Poissons. Les signes astrologiques, qui tirent leur origine de constellations, s’écrivent toujours avec une majuscule. Ici, la constellation se nomme
Les Poissons, d’où le pluriel, même si le mot est employé dans un contexte singulier (
Luc est Poissons,
Luc est un Poissons).
Sagittaire :
Le Sagittaire : [ASTRONOMIE] Constellation de l’hémisphère austral (nom latin international
Sagittarius, symbole
Sgr), située dans le zodiaque et traversée par la Voie lactée. [ASTROLOGIE] Neuvième signe du zodiaque (22 novembre – 20 décembre).
Un Sagittaire : personne née sous ce signe. Les signes astrologiques, qui tirent leur origine de constellations, s’écrivent toujours avec une majuscule. Note : les signes astrologiques sont invariables au pluriel (
Luc et Sylvie sont Sagittaire).
brun-noir OU
brun noir : adj. composé (s’accorde avec
yeux). Quand deux adjectifs de couleur sont combinés, les deux adjectifs restent invariables. Dans la majorité des cas, les deux adjectifs sont unis par un trait d’union, bien que ce dernier ne soit pas obligatoire.
ayez : v.
avoir au subjonctif présent, 2
e personne du pluriel (sujet :
vous). Cette forme du verbe
avoir s’écrit sans
i entre le
y et la finale –ez.
pers : adj. (s’accorde avec
yeux). Se dit d’yeux d’une couleur bleu-vert. À ne pas confondre avec l’adjectif
pair (« se dit d’un nombre qui se divise par deux ») ou le nom
paire (« ensemble de deux choses identiques ou symétriques »). Note : bien que beaucoup plus rare, la forme féminine existe également pour cet adjectif :
perse,
perses.
surement OU
sûrement : adv. De manière certaine, évidente. Graphie rectifiée :
surement (sans accent circonflexe).
à (vous convaincre) : prép. La préposition
à s’écrit avec un accent grave. À ne pas confondre avec la forme conjuguée
a du verbe
avoir (présent de l’indicatif, 3
e personne du singulier), qui s’écrit sans accent.
bucoliques : adj.
bucolique au masculin pluriel (s’accorde avec
charmes). Qui évoque les mœurs champêtres, la vie des bergers.
français : n. m. Le gentilé (nom ethnique) s’écrit avec une minuscule quand il désigne une langue.
bleuetières : n. f.
bleuetière au pluriel. [Québec] Terrain où poussent de façon naturelle les bleuets.
lac Saint-Jean ou
Lac-Saint-Jean : n. pr. Grand lac du Québec qui se déverse dans la rivière Saguenay. Dans un nom géographique, le terme générique (ici
lac) s’écrit avec une minuscule.
Lac-Saint-Jean : région du Québec, qui forme avec le Saguenay une région administrative. La graphie
Lac-Saint-Jean, également admise, désigne toutefois davantage l’entité administrative et politique que l’entité géographique. Attention : dans les deux cas, on écrit
Saint au long (la forme abrégée
St, qui peut se justifier si l’on manque d’espace, n’est pas de mise dans le corps du texte).
barachois : n. m. [Québec] Banc de sable s’avançant dans la mer et formant une petite baie. Le déterminant contracté
aux s’écrit ici au pluriel, puisqu’il existe logiquement plusieurs barachois le long des rives du fleuve Saint-Laurent.
fleuve Saint-Laurent : n. pr. Long fleuve de l’est du Canada (3 360 km), qui prend sa source dans les Grands Lacs, forme la frontière entre l’Ontario et les États-Unis, arrose le sud-est du Québec, et rejoint le golfe du Saint-Laurent par un large estuaire. Dans un nom géographique, le terme générique (ici
fleuve) s’écrit avec une minuscule. Attention : on écrit
Saint au long (la forme abrégée
St, qui peut se justifier si l’on manque d’espace, n’est pas de mise dans le corps du texte).
hyperboréennes : adj.
hyperboréen au féminin pluriel (s’accorde avec
forêts). [Soutenu] Nordique. Le préfixe
hyper s’agglomère, c’est-à-dire qu’il se joint directement, au mot qui suit.
conifères : n. m.
conifère au pluriel.
Les conifères : ordre de plantes, souvent résineuses, à feuilles généralement persistantes, en forme d’aiguilles ou d’écailles, et à fruits en forme de cônes. Le pin, le sapin, le cèdre, le mélèze sont des conifères.
semper virens OU
sempervirens : adj. inv. Qui est toujours vert (s’accorde avec
conifères). Cet adjectif se prononce [simper virince].
quels que soient : dans cette construction,
quel (adj. interrogatif) et
que (pron. relatif) s’écrivent en deux mots.
Quel y joue le rôle d’attribut, et s’accorde donc avec le sujet du verbe
être, ici vos
panoramas coups de cœur (masculin pluriel).
panoramas : n. m.
panorama au pluriel. Vaste paysage que l’on découvre de façon circulaire à partir d’un point élevé.
coups de cœur : loc. nom. m.
coup de cœur au pluriel. Attirance vive et spontanée. Le pluriel est ici requis, puisqu’on sous-entend : « les panoramas
qui sont vos coups de cœur ». Note : le nom
cœur s’écrit toujours au singulier dans cette locution (
un coup de cœur,
des coups de cœur).
belle province OU
Belle Province : loc. nom. f.
La Belle Province est une périphrase utilisée pour désigner la province de Québec. Elle a été apposée sur les plaques d’immatriculation de la province jusqu’en 1977. Depuis 1978, c’est plutôt la devise officielle du Québec qui y apparait :
Je me souviens.
laisser bouche bée : loc. v. Laisser la bouche ouverte de stupeur, de surprise. Attention :
laisser est ici à l’infinitif; le pronom
vous qui précède est le complément direct de
laisser, et non son sujet.
en tous lieux OU
en tout lieu : loc. adv. Partout. Dans cette expression,
lieu s’écrit au pluriel (« dans tous les lieux ») ou au singulier (« en n’importe quel lieu »).
toutes heures : loc. nom. f. pl.
Tout est employé ici comme déterminant; il s’accorde en genre et en nombre avec le nom qu’il détermine (
heures, féminin pluriel).
peu importe OU peu importent : loc. adv. Quelle importance! Quand cette expression est suivie d’un groupe nominal pluriel (ici les bordées de neige), le verbe s’accorde facultativement au singulier (peu importe les bordées de neige) ou au pluriel (peu importent les bordées de neige). Le verbe reste toutefois toujours au singulier quand une proposition suit (peu importe qu’il ait neigé).
bordées de neige : loc. nom. f.
bordée de neige au pluriel. [Québec] Chute de neige très abondante. La neige, entité partitive (non dénombrable), reste au singulier même quand cette locution est employée au pluriel.
tombé : part. passé du verbe
tomber au masculin singulier. Le participe passé d’un verbe employé impersonnellement reste invariable. Note : dans cette tournure impersonnelle, le pronom relatif
que, mis pour
les bordées de neige, joue le rôle de sujet réel et non le rôle de complément direct (on pourrait reformuler par :
des bordées de neige sont tombées).
précédemment : adv. À un moment antérieur, plus tôt. La terminaison des adverbes de ce type se prononce [amment], même s’ils se terminent par –
emment. Pour savoir si l’adverbe doit s’écrire avec un
a (-
amment) ou avec un
e (-
emment), on se base sur l’adjectif dont il dérive. L’adjectif
précédent se termine en –
ent ; l’adverbe
précédemment s’écrit donc avec un
e. Pour comparaison, on écrit
abondamment avec un
a, puisque l’adjectif correspondant,
abondant, se termine en –
ant.
homériques : adj.
homérique au masculin pluriel. Épique, à la manière d’Homère.
Épique : adj. [Familier] Qui est mémorable par ses nombreuses aventures, par son caractère grandiose, extraordinaire.
Homère : n. pr. Poète grec (9
e siècle avant J.-C.). On attribue à ce poète originaire de la Grèce d’Asie Mineure l’
Iliade et l’
Odyssée, deux récits épiques qui condensent la mémoire de 4 ou 5 siècles d’histoire de la Grèce archaïque, du 12
e ou 13
e siècle au 8
e siècle. L’adjectif s’accorde au pluriel puisqu’il est déterminé par
les (
les plus homériques).
friands : adj.
friand au masculin pluriel. [Figuré] Qui a un gout avide pour quelque chose. L’adjectif s’accorde au pluriel puisqu’il est déterminé par
les (
les plus friands).
nordicité : n. f. [Québec] Ensemble des caractéristiques de la vie des habitants du nord de l’hémisphère boréal, notamment en rapport avec le froid, la neige, l’isolement et les grandes variations de la période de luminosité du jour.
bourrasques : n. f.
bourrasque au pluriel. Coup de vent, bref et violent. Ce nom s’écrit avec deux
r.
tout : adv. L’adverbe
tout, généralement invariable, s’accorde seulement s’il précède et modifie un adjectif féminin qui commence par une consonne (
toute pimpante) ou par un
h aspiré (
toute honteuse). Il reste donc invariable devant les adjectifs qui commencent par une voyelle (
tout émue) ou par un
h muet (
tout heureuse). L’adjectif
hiémal commence par un
h muet (et non aspiré);
tout reste donc invariable (
tout hiémale).
hiémales : adj.
hiémal au féminin pluriel (s’accorde avec
bourrasques). [Soutenu] Qui se rapporte à l’hiver.
Un vent hiémal. Cet adjectif commence par un
h muet, ce qui explique l’invariabilité de l’adverbe
tout (voir les explications sous l’entrée précédente).
cométique : n. m. [Québec] Traineau à chiens.
glacielles : adj.
glaciel au féminin pluriel (s’accorde avec
terres). [Québec] Qui se rapporte aux glaces flottantes.
inuites OU
inuits OU
inuit : adj.
inuit au féminin pluriel (s’accorde avec
terres). Relatif aux Inuits, membres de la nation autochtone vivant dans les régions arctiques de l’Amérique, au Groenland et en Sibérie orientale. Le gentilé (nom ethnique) s’écrit avec une minuscule quand on l’emploie comme adjectif. Graphie rectifiée :
inuites (avec un
e, marque habituelle du féminin en français, et un
s, marque habituelle du pluriel en français).
frasil : n. m. [Québec] Pellicule formée par la glace qui commence à prendre, cristaux ou fragments de glace flottante.
fond : v.
fondre au présent de l’indicatif, 3
e personne du singulier (sujet :
le frasil). À ne pas confondre avec la forme conjuguée
font du verbe
faire (présent de l’indicatif, 3
e personne du pluriel), qui se termine par un
t.
à vau-l’eau : loc. adv. Au fil de l’eau, du courant.
Naviguer à vau-l’eau.
dont : pron. rel. qui remplace un complément en
de; ici,
dont est mis pour le complément
des ruisseaux (
les orées des ruisseaux). Le pronom s’écrit avec un
t final. À ne pas confondre avec
donc, qui se termine par un
c.
orées : n. f.
orée au pluriel. Bordure.
tout : adv. L’adverbe
tout, généralement invariable, s’accorde seulement s’il précède et modifie un adjectif féminin qui commence par une consonne (
toute pimpante) ou par un
h aspiré (
toute honteuse). Il reste donc invariable devant les adjectifs qui commencent par une voyelle (
tout émue) ou par un
h muet (
tout heureuse). L’adjectif
enneigées commence par une voyelle;
tout reste donc invariable (
tout enneigées).
enneigées : adj.
enneigé au féminin pluriel (s’accorde avec
orées). Couvert de neige.
venues : part. passé du verbe
venir au féminin pluriel (s’accorde avec
les parties de sucre). Dans cette construction avec
voici,
venues est attribut du complément direct (
les parties de sucre, féminin pluriel), et s’accorde avec ce dernier.
parties de sucre : loc. nom. f.
partie de sucre au pluriel. [Québec] Fête organisée à une cabane à sucre pour déguster les produits de l’érable.
Cabane à sucre : loc. nom. f. [Québec] Bâtiment construit dans une érablière destiné à la fabrication du sucre et du sirop d’érable. Note :
sucre s’écrit toujours au singulier dans les expressions
partie(s) de sucre et
cabane(s) à sucre.
auxquelles : pron. rel.
auquel au féminin pluriel (s’accorde avec son antécédent :
les parties de sucre). Ce pronom s’écrit en un seul mot. Ne pas oublier le
x au pluriel!
conviés : part. passé du verbe
convier au masculin pluriel (s’accorde avec
tous et toutes). Le participe passé conjugué avec l’auxiliaire
être s’accorde avec le sujet.
outre : prép. [Plutôt soutenu] En plus de.
le jour de l’An : loc. nom. m. Fête célébrant le premier jour de l’année. Dans les noms de fêtes religieuses, civiles ou nationales, on met la majuscule au nom spécifique qui caractérise la fête et la minuscule au terme générique comme
fête ou
jour. Dans l’expression
le jour de l’An, le générique est
jour (minuscule) et le spécifique est
An (majuscule) :
il fête le jour de l’An en famille. Note : si on emploie l’expression
le jour de l’an au sens de « premier jour de l’année », sans faire référence à la fête qui le célèbre (ce qui n’est toutefois pas le cas dans la présente dictée), le nom
an prend la minuscule :
il est né le jour de l’an 1954.
où : pron. rel. [Figuré] Au temps en question (ici
au jour de l’An). Attention : le pronom relatif s’écrit avec un accent grave, contrairement à la conjonction de coordination
ou, qui exprime une alternative (
ceci ou cela).
goulus : n.
goulu au masculin pluriel. Personne gloutonne. Ce nom s’écrit sans accent circonflexe, contrairement à l’adverbe
goulûment, qui en dérive. Note : l’adverbe
goulument s’écrit toutefois sans accent circonflexe en graphie rectifiée.
se goinfrent de : v. pron.
se goinfrer au présent de l’indicatif, 3
e personne du pluriel (sujet :
les goulus). [Familier] Manger beaucoup de.
pléthore : n. f. Abondance, excès de qqch.
oreilles de crisse OU
oreilles de Christ OU
oreilles-de-Christ : loc. nom. f. [Québec] Tranches de bacon bien rôties, grillades de lard salé. Cette locution s’emploie toujours au pluriel.
brahoules : n. f.
brahoule au pluriel. [Québec] [Familier] Grande louche. Le nom
brahoule s’écrit ici au pluriel, puisqu’il est complément du nom
pléthore, qui indique une grande quantité de… (
une pléthore de brahoules).
salmigondis : n. m. [Vieux] Ragout composé de restes de viande. Ce nom s’écrit toujours avec un
s, même au singulier (
un salmigondis,
des salmigondis).
tartes : n. f.
tarte au pluriel. Le nom
tarte s’écrit ici au pluriel, puisqu’il est complément du nom
pléthore, qui indique une grande quantité de… (
une pléthore de tartes).
farlouche : n. f. [Québec] Garniture de tarte composée d’un mélange de farine, de mélasse et de raisins secs.
accueil : n. m. Attention à la finale : –
ueil.
à bras grands ouverts OU
à bras grand ouverts : loc. adj. L’adjectif
grand peut jouer auprès du verbe
ouvrir le rôle d’un adverbe. Dans cet emploi,
grand revêt le sens de « largement ». Comme adjectif,
grand s’accorde en genre et en nombre avec le nom qu’il qualifie (
à bras grands ouverts). Ici toutefois, puisque la phrase lui confère une valeur adverbiale,
grand peut également rester invariable (
à bras grand ouverts).
Ouvert s’accorde au masculin pluriel avec
bras.
notoires : adj.
notoire au masculin pluriel (s’accorde avec le syntagme coordonné
La cordialité et l’accueil à bras grands ouverts). Se dit d’une chose connue d’un très grand nombre de personnes.
motivé : part. passé du verbe motiver
. Le participe passé conjugué avec l’auxiliaire avoir
reste invariable quand le complément direct (ici maintes pendaisons de crémaillère et d’épluchettes de blé d’Inde en plein air
) est placé à droite du verbe.
maintes OU
mainte : déter.
maint au féminin pluriel ou singulier. [Vieux] Beaucoup de. Ce déterminant s’emploie le plus souvent au pluriel, mais le singulier est également permis. Attention toutefois : si l’on écrit le déterminant au pluriel (
maintes), le nom s’écrit aussi au pluriel (
maintes pendaisons de crémaillère); de la même manière, si l’on écrit le déterminant au singulier (
mainte), le nom s’écrit aussi au singulier (
mainte pendaison de crémaillère). Dans la présente dictée, cette règle s’applique également au nom
épluchette :
maintes épluchettes (déterminant ET nom au pluriel) ou
mainte épluchette (déterminant ET nom au singulier).
pendaisons de crémaillère(s) (avec
maintes) OU
pendaison de crémaillère (avec
mainte)
: loc. nom. f. Fête destinée à célébrer son installation dans un nouveau logement.
Crémaillère : n. f. Tige de fer munie de crans, fixée à l’intérieur d’une cheminée, qui permet de suspendre les marmites à différentes hauteurs. Le nom
crémaillère s’écrit sans
i entre le double
l et la finale –
ère. Pour l’accord de
pendaison au pluriel ou au singulier, voir l’entrée
maintes OU mainte, ci-dessus. Pour l’accord de
crémaillère : la règle qui régit le nombre du complément en
de (
de crémaillère) quand une expression comme
pendaison de crémaillère est employée au pluriel n’est pas absolue. Normalement, le nombre du complément dépendra du sens (dans
des paniers de pommes, par exemple, il y a nécessairement plusieurs pommes : le pluriel
pommes va de soi). Le sens du nom
crémaillère sous-entend qu’on pend
une seule crémaillère dans une habitation, puisqu’une habitation ne possède normalement qu’
une seule cheminée où pendre la crémaillère; de ce point de vue,
crémaillère s’écrira au singulier :
des pendaisons de crémaillère. D’un autre côté, s’il y a plusieurs pendaisons de crémaillère, on peut considérer également que plusieurs crémaillères sont pendues (une dans chaque habitation); de ce point de vue,
crémaillères s’écrira au pluriel :
des pendaisons de crémaillères. En résumé, le singulier
crémaillère est plus logique, et est effectivement plus fréquent dans l’usage, mais le pluriel
crémaillères, bien que beaucoup plus rare, se justifie également.
épluchettes de blé d’Inde (avec
maintes)
OU
épluchette de blé d’Inde (avec
mainte)
: loc. nom. f. [Québec] Fête organisée lors de la récolte du maïs.
Blé d’Inde : loc. nom. m. [Québec] Maïs. Pour l’accord d’
épluchette au pluriel ou au singulier, voir l’entrée
maintes OU mainte, ci-dessus. Pour l’accord de
blé d’Inde : l’expression
blé d’Inde désigne ici une entité partitive (non dénombrable) : on épluche
du blé d’Inde (
du maïs);
blé d’Inde reste donc au singulier, même si la locution est employée au pluriel :
des épluchettes de blé d’Inde.
plein air : loc. nom. m.
Le plein air : l’extérieur. Attention : le nom
air est masculin. Cette expression s’écrit sans trait d’union.
franc-parler : n. m. Manière de s’exprimer qui ne dénote aucune réserve ni contrainte, liberté totale de parole, franchise. Ce nom s’écrit avec un trait d’union.
avivé : adj. Rendu plus vif (s’accorde avec
franc-parler).
heures : n. f.
heure au pluriel. Unité de mesure de temps. À ne pas confondre avec les noms masculins homophones
heur (« [Vieux] chance ») et
heurt (« action de heurter » ou « désaccord »).
babil : n. m. Bavardage agréable, vif et spontané.
voisines : n.
voisin au féminin pluriel. La préposition
entre suppose l’existence de plusieurs voisines, d’où le pluriel (
entre voisines).
palier : n. m. Plateforme aménagée entre deux volées d’escalier ou donnant accès aux locaux situés au même étage. Le nom
palier s’écrit avec un seul
l, contrairement au verbe homophone
pallier (« atténuer, résoudre d’une façon provisoire, incomplète; remédier à »), qui en prend deux.
québécismes : n. m.
québécisme au pluriel. Fait de langue propre au français québécois. On trouve plusieurs québécismes dans la présente dictée :
barachois, brahoules,
farlouche,
godendarts,
oreilles de crisse,
parties de sucre, etc. Tous les mots dont la définition est accompagnée de la marque
[Québec] dans le présent corrigé constituent des québécismes. Attention : le nom
québécisme s’écrit avec deux accents aigus, même si
Québec n’en prend qu’un.
or : conj. de coord. À ne pas confondre avec la préposition homophone
hors (« à l’extérieur de »).
peu : pron. indéf. Pas beaucoup. À ne pas confondre avec
peut, forme conjuguée du verbe
pouvoir (présent de l’indicatif, 3
e personne du singulier).
croient : v.
croire au présent de l’indicatif, 3
e personne du pluriel (sujet :
peu). Le pronom indéfini
peu entraine l’accord au pluriel du verbe. Le singulier est seulement possible dans une construction passive du type :
peu a été dit sur ce sujet.
enorgueillir : v.
S’enorgueillir de : se flatter de. Attention à la séquence -
ueil-.
hors pair : loc. adj. inv. Exceptionnel.
Hors pair s’écrit sans trait d’union. On dit aussi
hors de pair. C’est le nom masculin
pair (« personne de même rang, de même dignité, de même fonction ») qu’on retrouve dans cette expression.
Détrompez-vous : v.
se détromper à l’impératif présent, 2
e personne du pluriel. Cesser d’être dans l’erreur. Le pronom réfléchi
vous se joint avec un trait d’union au verbe impératif dont il est complément.
Rares : adj.
rare au masculin pluriel (s’accorde avec
les artistes, dont il est attribut).
les nôtres : pron. poss. de la 1
re personne du pluriel. Le pronom possessif s’écrit avec un accent circonflexe, contrairement au déterminant possessif, qui n’en prend pas (
notre culture).
heur : n. m. [Vieux] Chance.
Avoir l’heur de plaire : [Soutenu] [Moderne] Faire plaisir. À ne pas confondre avec les noms homophones
heure (« période de temps ») et
heurt (« action de heurter » ou « désaccord »).
sans compter qu’ : loc. conj. En plus du fait que. C’est le verbe
compter qu’on retrouve dans cette locution. À ne pas confondre avec le verbe homophone
conter (« [Vieux] ou [Québec] raconter »).
armé : part. passé du verbe
armer employé comme adjectif, au masculin singulier (s’accorde avec
le Tout-Québec).
calicots : n. m.
calicot au pluriel. Banderole d’étoffe portant une inscription.
le Tout-Québec OU
le tout-Québec : quand
tout précède un nom de ville, on l’écrit toujours au masculin singulier. Quand une expression de ce type est précédée de
le pour désigner l’élite sociale de la ville en question,
tout se joint au nom de la ville avec un trait d’union et on l’écrit le plus souvent avec une majuscule, créant ainsi un nom composé. Cela dit, la minuscule (
le tout-Québec) est également admise.
prêt : adj. masculin singulier (s’accorde avec
le Tout-Québec). À ne pas confondre avec l’adverbe homophone
près (« à une courte distance »).
cohorte : n. f. [Familier] Groupe de personnes.
agents : n.
agent au masculin pluriel. Le nom
agent s’écrit ici au pluriel, puisqu’il est complément du nom
cohorte, qui désigne un groupe, donc plusieurs personnes (
une cohorte d’agents).
antiémeutes OU
antiémeute : adj.
antiémeute au masculin pluriel (s’accorde avec
agents). Destiné à prévenir ou à réprimer les émeutes. Pluriel rectifié :
antiémeutes, avec un
s.
colossale : adj.
colossal au féminin singulier (s’accorde avec
cohorte). [Figuré] Qui dépasse considérablement la commune mesure.
feue : adj.
feu au féminin singulier (s’accorde avec
équipe). [Figuré] Ancien.
régionale : adj.
régional au féminin singulier (s’accorde avec
équipe).
ancêtres : n.
ancêtre au masculin pluriel. Ascendants lointains, générations antérieures.
canadiens-français : adj.
canadien-français au masculin pluriel (s’accorde avec
ancêtres). [HISTOIRE] Relatif aux Canadiens d’origine française. Le gentilé (nom ethnique) s’écrit avec une minuscule (en fait, deux dans le présent cas) quand on l’emploie comme adjectif. L’adjectif
canadien-français s’écrit toujours avec un trait d’union.
établis : part. passé du verbe
établir au masculin pluriel (s’accorde avec le pronom
se, mis pour
nos ancêtres canadiens-français).
S’établir : prendre pour demeure. En contexte pronominal, le participe passé s’accorde en genre et en nombre avec le sujet quand le pronom
se est, comme ici, sans fonction logique. Ici, le sujet est le pronom relatif
qui, mis pour
nos ancêtres canadiens-français.
sans regret : loc. adv. Il existe des expressions dont l’orthographe est figée par l’usage. Ainsi, certains noms doivent toujours rester au singulier après la préposition
sans. C’est le cas du nom
regret.
ces : déter. dém.
ce au masculin pluriel (s’accorde avec
arpents). À ne pas confondre avec le déterminant possessif homophone
ses, qui commence par un
s (
ses choses et les miennes).
quelques : l’adjectif indéfini
quelques est toujours pluriel et se place toujours entre le nom (ici
arpents) et son déterminant (ici
ces).
arpents de neige : loc. nom.
Arpent : ancienne unité de superficie agraire valant de 20 à 50 ares, soit 2 000 à 5 000 mètres carrés.
Quelques arpents de neige est une citation de Voltaire, par laquelle celui-ci exprimait son évaluation dépréciative de la valeur économique du Canada et, par extension, de la Nouvelle-France, en tant que colonie au 18
e siècle. Parce qu’elle exprime de façon concise une vision caricaturale qui avait cours en certains milieux de la France métropolitaine de l’époque, cette expression s’est intégrée à la culture populaire canadienne et elle est régulièrement citée par les Québécois.
godendarts OU
godendards : n. m.
godendart ou
godendard au pluriel. [Québec] Grande scie que l’on manie à deux. Dans le contexte de la phrase (
notre histoire faite de godendarts), on parle nécessairement de plusieurs godendarts, d’où le pluriel.
vestes : n. f.
veste au pluriel. Dans le contexte de la phrase (
notre histoire faite de vestes carreautées), on parle nécessairement de plusieurs vestes, d’où le pluriel.
carreautées : adj.
carreauté au féminin pluriel (s’accorde avec
vestes). [Québec] À carreaux. Cet adjectif s’écrit comme
carreau, et non comme
carotte !
tout : adv. L’adverbe
tout, généralement invariable, s’accorde seulement s’il précède et modifie un adjectif féminin qui commence par une consonne (
toute pimpante) ou par un
h aspiré (
toute honteuse). Il reste donc invariable devant les adjectifs qui commencent par une voyelle (
tout émue) ou par un
h muet (
tout heureuse). L’adjectif
autre commence par une voyelle;
tout reste donc invariable (
tout autre).
Quid de : pron. interr. [Familier] Qu’en est-il de? Que penser de?
vu : part. passé du verbe
voir au masculin singulier. Quand un infinitif suit un participe passé, il peut influencer l’accord du participe. C’est souvent le cas avec le verbe
voir. La règle est alors la suivante : on accorde le participe passé seulement si on trouve à sa gauche un complément direct ET que ce complément direct est l’agent (le sujet sous-entendu) de l’infinitif. Ici, la première condition est remplie : le verbe
voir a bel et bien un complément direct à gauche, soit le pronom relatif
que, mis pour
les arbres de nos forêts. La deuxième condition ne l’est toutefois pas : le complément direct,
les arbres, n’est pas le sujet sous-entendu de l’infinitif
abattre; ce sont des personnes qui ont abattu les arbres, et non les arbres qui se sont abattus eux-mêmes. Puisque la deuxième condition n’est pas remplie, le participe passé
vu reste invariable.
voulu : part. passé du verbe
vouloir au masculin singulier. Ici, le complément direct du verbe
vouloir est une proposition infinitive :
Nous avons voulu quoi? Détester nos hivers. Dans ce cas, le participe passé
voulu reste invariable.
eu : part. passé du verbe
avoir au masculin singulier. Quand le sujet du verbe est un
il impersonnel (
il y a eu), le participe passé est presque toujours invariable, car il n’y a presque jamais de complément direct avec ces verbes. Il y a souvent un mot qui répond à la question
Qui? ou
Quoi? après le verbe, mais ce mot est plutôt le sujet réel que le complément direct. Ici, le pronom relatif
qu’ est mis pour
les luttes politiques, qui est un sujet réel, et non un complément direct. Comme il n’y a pas de complément direct pour le verbe
avoir, son participe passé
eu reste invariable.
langues française et anglaise : il arrive en de rares occasions qu’un donneur d’accord pluriel (ici
langues) se distribue de façon singulière sur des adjectifs coordonnés (ici
française et anglaise). Dans ce cas, le sens de l’énoncé nous oblige à accorder les adjectifs au singulier. L’expression
les langues française et anglaise doit être interprétée ainsi:
la langue française et la langue anglaise, puisqu’il n’y a qu’une seule langue française et une seule langue anglaise. Pour comparaison, on écrirait au pluriel :
les langues latines et germaniques (il existe plusieurs langues latines et plusieurs langues germaniques).
arborons : v.
arborer à l’indicatif présent, 1
re personne du pluriel (sujet :
nous). Dresser quelque chose, élever. [Par extension] Porter quelque chose avec fierté. À ne pas confondre avec le verbe paronyme
abhorrer (« [Soutenu] détester au plus haut point »).
toujours : adv. L’adverbe
toujours s’écrit toujours (!) avec un s.
fleurdelisé OU
fleurdelysé : n. m. Drapeau du Québec (orné de quatre fleurs de lis). Ce nom s’écrit sans espaces ni traits d’union.
fond : n. m. Ce sur quoi quelque chose se détache. Ce nom s’écrit sans
s au singulier. À ne pas confondre avec le nom homophone
fonds (« capital destiné à des fins particulières »), qui s’écrit toujours avec un
s, même au singulier (
un fonds, des fonds).
lapis-lazuli : n. m. Pierre d’un bleu vif, recherchée en joaillerie, aussi appelée pierre d’azur.
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